Le Bilan d’Elise Lowy – Secrétaire nationale adjointe
Partager

Plusieurs éléments m’ont amenés à m’engager au sein du Bureau Exécutif.

En premier lieu, l’urgence de mettre au cœur de notre mouvement l’autonomie et la radicalité de l’écologie politique, afin que les écologistes constituent à nouveau une alternative et sortent du rôle de supplétif du PS dans un contexte de crise politique profonde où l’extrême-droite et le repli nationaliste menacent. À cet égard, j’ai par exemple au cours de ce mandat défendu la sortie des ministres EELV du gouvernement sur la base du constat d’une incompatibilité avec la politique productiviste et sécuritaire menée.

Ensuite, pour prioriser le projet de fond et l’exigence programmatique que porte un anti-productivisme non soluble dans le social-libéralisme gestionnaire. De ce point de vue, j’ai consacré ma délégation « aux relations avec la Fondation de l’Ecologie Politique » au renforcement des liens avec le monde intellectuel et universitaire, à l’image de la plaquette distribuée à l’ensemble des participant-e-s aux Journées d’été, présentant les différents acteurs écologistes dans ce domaine (Institut Momentum, Revue Ecorev’, …) ou encore de la participation à des colloques spécifiques (tels que celui co-organisé par la FEP et le Collège de France « Comment penser l’anthropocène ? »).

La construction dans notre mouvement de formes démocratiques est restée également pour moi essentielle. C’est pourquoi j’ai tout au cours de mon mandat été particulièrement vigilante concernant les questions liées à la transparence, au respect des minorités, à la parité, au rôle du Conseil Fédéral et à la dimension fédérale et régionale de notre mouvement.

Enfin, je me suis attachée à défendre un soutien constant à de nombreuses  luttes sociales et environnementales, par exemple lors des mobilisations contre l’aéroport de NDDL, pour le soutien aux réfugiés ou encore contre la Loi Travail.

La fin de ce mandat a été marqué par le départ choquant de la Secrétaire Nationale au gouvernement Valls contre l’avis du mouvement. Dans cette situation de crise, il m’a semblé primordial de privilégier l’intérêt général et d’œuvrer collectivement à limiter les effets de cette déstabilisation, avec pour objectif une reconstruction de l’écologie politique afin qu’EELV puisse à nouveau à l’avenir incarner une alternative crédible aux yeux des citoyen-ne-s.